Inauguration de la centrale du Village le 25 juin à 14h30
Nous vous attendons donc nombreux pour l’inauguration de notre nouvelle centrale photovoltaïque sur les toits de l’association le Village. RDV à 14h30 samedi 25 juin au 2625, route de Cavaillon à Avignon. Une journée et une soirée festives s’annoncent avec tournoi de pétanque, buffet, exposition, concerts, etc.
Projection du film « Avant de partir » à Roussillon le 4 aout à 21h30
Le Conseil de gestion a souhaité soutenir le financement du film « Avant de partir » à hauteur de 150 €, via la plateforme de financement participatif KissKissBankbank. Ce film évoque la question de la fin de vie vécue par un couple amoureux, incarné par Rufus et Charlotte Clamens. Une manière pour LUCISOL de soutenir le réalisateur local Patrice Rolet et de rendre la pareille à Rufus, qui avait gracieusement joué deux pièces de théâtre il y a 2 ans dans le cadre de la promotion de notre projet au Village. LUCISOL sera présent sur place à l’occasion de cette projection.
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Nos actions du printemps
Avec la reprise des événements dans le contexte post-covid, LUCISOL a été présent à la fête du SIRTOM le 18 juin dernier à Apt, au ciné-débat sur l’agriculture locale le 15 juin à Bonnieux organisé par le collectif Transition en Pays d’Apt et Terre de liens ainsi qu’au forum européen LEADER organisé par le Groupe d’Action Locale Haute-Provence Luberon le 17 juin à Forcalquier
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LE POINT SUR LE PROJET DE MICRO-MÉTHANISATION
Signature d’une convention avec la Communauté de Communes
Il y a près d’un mois, LUCISOL a signé une convention de partenariat avec la Communauté de Communes Pays d’Apt-Luberon, ce qui permettra à ces deux organismes de s’informer régulièrement et de se coordonner dans les prochaines années. Chacun porte en effet un projet de méthanisation nécessitant un approvisionnement local, bien que le projet LUCISOL permette de produire de l’électricité et celui de la Communauté de Communes du gaz. Cette convention formalise ainsi la volonté d’un projet global de territoire pour la méthanisation en Pays d’Apt. Elle permet aussi à LUCISOL de débloquer certains financements attendus pour démarrer ce projet (sauf nouvel imprévu).
Mobilisation des acteurs locaux
Pour LUCISOL, ce projet représente un changement d’échelle important. D’une part parce qu’il permettra de doubler la production d’électricité de l’entreprise. D’autre part parce qu’il nécessite de s’entourer d’un grand nombre de partenaires, essentiellement pour la collecte des déchets : restaurants scolaires, habitants, restaurants, supermarchés, agriculteurs, producteurs de déchets verts, etc.
Ce travail de prospection a d’ailleurs déjà un peu commencé. Il s’appuie en partie sur l’expérimentation de compostage réalisée par l’association Résilience il y a 7 ans (récupération des inmangés du restaurant du lycée d’Apt et des déchets de la cuisine centrale d’Apt, pour compostage chez un agriculteur à St-Saturnin-lès-Apt)). Nous espérons que ces partenariats seront développés avec l’association Zou Vaï, dès qu’elle ouvrira son Entreprise à But d’Emploi, et qui sera en charge de la collecte des intrants et du compostage des déchets une fois méthanisés.
Où sera située la plateforme de méthanisation-compostage ?
Des démarches sont actuellement entreprises pour une installation aux Gondonnets à Saignon, le long de la D231, au niveau des serres actuellement inutilisées. L’emprise au sol serait de 2 500 m². Les premières habitations sont situées à plus de 200 mètres.
Le projet va-t-il générer des nuisances ?
Grâce au procédé de méthanisation choisi, les impacts seront quasi inexistants :
-aucune nuisance olfactive car qu’il n’y aura pas de fermentation. En effet, les déchets de cuisine seront dès leur arrivée mélangés avec des déchets verts,
-pas de nuisance liée à la génération de gaz,
-aucun risque de fuite car le procédé ne nécessite pas de liquide,
-côté transports, 5 à 6 camionnettes en moyenne par jour collecteront les déchets dans un rayon d’environ 20 km, afin d’approvisionner le méthaniseur.
RÉÉLECTION DE NOTRE PRÉSIDENT
Suite à notre AG du 30 avril dernier, tous les membres sortants du Conseil de Gestion ont été réélus. Dans la foulée, ce dernier s’est réuni et a réélu de nouveau Roger FERNANDEZ au poste de président, ce qui sera son dernier mandat, nous a-t-il expliqué. Nous l’avons interviewé afin de comprendre le regard qu’il porte sur cette jeune entreprise dont il assure la présidence depuis sa naissance.
Où en est l’entreprise aujourd’hui ?
Après 6 ans de fonctionnement, deux centrales photovoltaïques sont en exploitation et une en projet à l’HAPA d’Apt. Nous développons en parallèle un projet de méthanisation en Pays d’Apt.
Côté finance, concernant le financement de la centrale 104 à Apt (toitures LSB La Salle Blanche), l’avance de trésorerie de la Région est totalement remboursée. Et le prêt de la Nef est déjà remboursé à 40%. La mobilisation des premiers et des nouveaux sociétaires a permis de construire une nouvelle centrale photovoltaïque au Village à Cavaillon sans recours à des emprunts bancaires, afin de mettre en place un circuit-court économique. Pour le projet HAPA à Apt, il nous manque encore 60 000 €.
En quoi consiste ton travail au quotidien ?
Je m’occupe des aspects administratifs (sociétariat, comptabilité, facturations, suivi TVA et impôts…), de représenter Lucisol dans diverses manifestations pour promouvoir et expliquer notre démarche, mais aussi du volet Recherche & Développement, recherche de fournisseurs, réponses à des appels à projets ou manifestations et enfin l’animation de la gouvernance avec les membres du conseil de gestion. Tout cela représente environ une semaine de travail par mois.
Quel regard portes-tu sur l’évolution de l’entreprise ?
Depuis la création de l’entreprise, il y a une vingtaine de projets qui ont été envisagés, pour trois réussites à ce jour. Il y a eu des projets abandonnés car non viables sur le plan économique, mais aussi des interlocuteurs qui tardent à s’engager alors que les projets sont viables. Des propriétaires fonciers ont hésité à s’engager avant de renoncer au dernier moment. C’est la vie d’une entreprise normale !
Répondre à des marchés privés avec un critère de compétition demande du temps et est coûteux. C’est un contresens économique qui épuise tous les acteurs. A contrario, la démarche coopérative que nous avons menée avec la SCI Les Chênes Verts, le Village et l’HAPA s’est avérée efficace. Nous continuerons à défendre notre modèle coopératif !
Le fait d’avoir la confiance des sociétaires et militants engagés dans l’aventure LUCISOL constitue une source de satisfaction et de motivation à conduire l’entreprise. La transition énergétique doit être accompagnée d’une transition économique pour réussir et doit s’appuyer sur la sobriété énergétique en premier pilier. Ce qui me motive, c’est que l’énergie doit être un bien commun géré par des citoyens, et non un bien commun géré par des sociétés capitalistiques où il s’agit simplement de remplacer le pétrole par le soleil.
J’ai eu quelques déceptions sur certains projets non retenus, car nos offres étaient pourtant très proches de nos concurrents. Mais les choses évoluent actuellement localement avec les collectivités, témoin la convention de partenariat que nous venons de signer avec la CCPAL.
J’aurais aimé aussi que nous soyons plus de sociétaires à ce jour. Peut-être avons-nous pêché en termes de présence et de communication, mais nous avons peu de moyens. Nous nous appuyons principalement sur le bénévolat. Le bouche-à-oreille et l’informel restent primordiaux pour développer le sociétariat. Tous les sociétaires ont un rôle à jouer pour intéresser de nouvelles personnes à nous rejoindre.
Quels sont les objectifs pour ce dernier mandat de président ?
Réussir à pérenniser l’entreprise ! En sachant que nos moyens devraient s’accroître avec la mise en route des deux dernières centrales ainsi qu’avec l’accès à des financements publics pour le projet méthanisation qui va demander un travail important de recherche de partenaires fiables pour approvisionner le méthaniseur.
Avec la concrétisation de ce dernier projet, nous atteindrons une production d’énergie d’environ 1 MWh/an. Nous dégagerons ainsi des résultats financiers suffisants pour recruter en interne un dirigeant en charge de la gestion et de la commercialisation. D’autant plus que nous n’aurons quasiment plus d’intérêts à rembourser, moins de charges financières et d’amortissement, et que nous aurons aussi quasiment remboursé le compte-courant d’associé d’Energie Partagée.
LE VILLAGE A CAVAILLON, NOUVEAU PARTENAIRE ASSOCIATIF
La nouvelle centrale photovoltaïque, située sur les toits de l’association (400 m² de panneaux pour 252 panneaux et une puissance de 99 kWc), aura une production de près de 120 MWh/an, soit la consommation de 48 foyers. L’investissement total représente 100.000 € HT, avec des recettes annuelles attendues de 12.600 €, soit un retour d’investissement en 9 ans. Il est prévu qu’une partie des bénéfices finance une mini-centrale photovoltaïque en autoconsommation destinée à couvrir les consommations d’énergies liées aux activités diurnes de l’association. L’association a donc tout naturellement rejoint notre sociétariat, et un de ses dirigeants siège au conseil de gestion (Alain-Pierre Lilot).
A l’occasion de son inauguration le 25 juin prochain, nous avons posé deux questions au président de l’association Le Village, Vincent DELAHAYE.
Quelles sont les activités du Village ?
Le Village a pour objet l’accueil et l’accompagnement de personnes en grande fragilité ou précarité. Nous menons pour cela un ensemble d’activités très diversifiées mêlant hébergement, logement et activités d’insertion professionnelle. Nous nous attachons à accueillir les personnes dans une grande mixité et avec la volonté permanente de les impliquer dans les actions. Notre organisation est d’esprit coopératif et place est faite autant que possible à la création artistique. Nous sommes très liés au réseau Fondation Abbé Pierre et rejoignons actuellement le beau mouvement de solidarité Emmaüs.
Que représente pour l’association ce projet de centrale photovoltaïque ?
Le projet porté avec Lucisol permet au Village de chercher l’exemplarité écologique, avec l’ambition d’une installation d’autoproduction et celle de la démonstration que les ressources énergétiques locales existent. Cela vient compléter ce qu’explore déjà depuis de nombreuses années l’association du côté des matériaux de construction issus de ressources locales (biosourcés, terre).
+ d’infos : associationlevillage.fr
LES SOCIÉTÉS CITOYENNES AUX AVANT-POSTES POUR DÉVELOPPER LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les politiques publiques nationales comme locales mettent en avant des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Le contexte géopolitique actuel ne devrait que renforcer ces ambitions. Les sociétés citoyennes comme LUCISOL ont un rôle primordial à jouer pour concrétiser ces engagements écrits.
Au niveau de la Région PACA, le plan climat affiche un objectif de neutralité carbone d’ici 2050 en multipliant par 5 l’actuelle production d’énergies renouvelables. Le solaire et l’hydrogène sont particulièrement ciblés, au détriment de l’éolien qui, sauf en mer, fait l’objet de nombreux blocages et critiques. Le Conseil régional, avec l’appui de l’ADEME, soutient financièrement le développement de projets citoyens (une trentaine aujourd’hui en PACA).
Car les entreprises citoyennes, au-delà des questions de valeurs et d’éthique que nous connaissons, disposent de plusieurs atouts pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Sur le plan économique d’une part, différentes études ont montré que les retombées locales sont bien supérieures avec des projets citoyens qu’avec des projets classiques, notamment parce que les bénéfices restent sur les territoires (voir les travaux d’Énergie Partagée et de l’ADEME). D’autre part, la mobilisation des habitants et des acteurs locaux dans les projets citoyens favorisent l’acceptabilité locale de nouvelles installations, permettant ainsi de réduire les risques de blocages politiques ou administratifs et d’accélérer leur mise en œuvre.
Au niveau de la Communauté de Communes Pays d’Apt-Luberon, le plan Climat ambitionne d’ici à 2030 de « multiplier par 4 la production d’énergies renouvelables par rapport à 2016, dont 78% grâce au solaire photovoltaïque ». Le photovoltaïque en toiture ou en ombrière est particulièrement ciblé, étant donné que le photovoltaïque au sol comme l’éolien font l’objet de sérieux blocages culturels et politiques locaux (enjeux de préservation des paysages que nous partageons en grande partie).
Concernant les unités de méthanisation pour produire du gaz ou de l’électricité renouvelables, la Région comme le Pays d’Apt affiche des ambitions réelles mais limitées, ce qui est compréhensible car ces territoires disposent d’assez peu d’intrants les plus efficients sur le plan énergétique, à savoir les déchets issus de l’élevage. De nombreux déchets organiques issues de l’agriculture ou de nos assiettes ainsi que les cultures de plantes énergétiques restent toutefois mobilisables pour réaliser de beaux projets. C’est cette voie qu’a choisie LUCISOL en s’attelant au développement de petites unités de méthanisation afin de produire de l’électricité, tout en développant l’économie circulaire au niveau local !